MACRON un vote par adhésion ?

Quel candidat a mobilisé le plus de votes par adhésion à ce 1^er tour des présidentielles 2017 ? 

Le dernier vote majoritaire d'adhésion était celui de Sarko à 31% au 1^er tour en 2007, on sait bien ensuite que Hollande  a été élu en 2012 car les Français voulaient virer Sarko.

Alors regardons pour 2017, ce qu’il s’est passé :
Mélenchon 19 ,5%  et Le Pen 21,3%  ce sont pour la plus grande  partie des votes de contestations, protestations etc....mais il faut se rendre à l’évidence, il y a désormais aussi un noyau important de français qui adhèrent aux idées de ces deux extrêmes, peut-être même pour les 2/3 des votes qui se sont portés sur eux.

Pour Mélenchon, j’invite ses électeurs à essayer d'aller vivre au Venezuela ou au Brésil.

Pour Marine Le Pen, il faut s’enlever les œillères et tenir compte que notre pays est confronté à des problèmes de communautarisme, notamment avec l’islam radical et que les français se sentent de plus en plus éloignés de notre technocratie Européenne.

Arrêtons de tourner autour du sujet, tant que le plein emploi ne sera pas revenu si l’on veut faire baisser le vote contestatire il est nécessaire de stopper ponctuellement l’immigration et de la rétablir ensuite à condition que la situation du pays s’améliore.

Sans être naïf, il faudra contrôler d’avantage les candidats à venir en France pour limiter l’immigration de prestations sociales, et n'en déplaise à notre bien pensante gauche parisienne mais les Français souhaitent d'abord que l'on s'occupe d'eux et de la pauvreté dans nos territoires plûtot que de nos voisins.

Enfin, doit-on avoir honte d'être Patriote ? j'ai l'impression que ce terme est devenu un gros mot dans notre pays...de même que  "libéral"

Concernant Hamon et ses 6,3% qui ont certainement voté par convictions que l’ancien logiciel socialiste hérité du congrès d'Epinay de 1971 remis à jour à la sauce Aubri dans les années fin 1990 pouvait encore nous sauver.

Il reste donc le phénomène ou je dirais plutôt  l’opportunisme et habile Macron qui a comptabilisé 24%,  pas de quoi non plus aller à la Rotonde le soir du 1^er tour faire « péter » le champagne…mais j’avoue que c’est un score honorable pour un ancien Socialiste qui a enfin ouvert les yeux et compris dans quel monde nous vivions.

Regardons sur ces 24%,  

si on enlève les déçus du socialisme qui, après un quinquennat désastreux sont venus par réflex de survi saisir la bouée de sauvetage Macron,

si on enlève les Jupéistes pour partie orphelins par l'élimination de Juppé  à la primaire de la droite et qui trouvaient trop dur le programme de FF, qui ont voté Macron

si l'on retire les déçus de Fillon contrariés à juste titre par les affaires « Penelope gate/costumes » qui ont voté Macron

Que reste-t-il ? à votre avis quel est le véritable socle d’adhésion de MACRON ?  10% 15% 20%  ? (je viens d'obtenir ma réponse ce soir 2mai sur LCI, c'est 10%, en effet ce blog a été rédigé le 30/4)

J'en déduis que le premier courant de pensée actuellement n'est peut être pas celui que l'on immagine et que la droite et le centre avec 20% des votants qui ont voté en majorité par conviction et réalisme pour le Projet de Fillon et non pas pour le candidat Fillon, pourront encore peser dans le nouveau paysage politique qui se profile.

 C’est pourquoi, et ce n’est que mon avis, mais les résultats aux législatives qui arrivent ne seront peut-être pas ceux que l’on attend, tout dépend de la porosité qui va s'opérer entre les parties pour rejoindre le mouvement « en marche » et de la capacité de Macron à fédérer une dynamique pendant et après le 2nd tour de ces présidentielles.

Macron a compris que le risque de cohabitation est fort, alors comme prévu il vient de faire un appel du pied à Xavier BERTRAND pour ouvrir une brèche, mais ce dernier vient de refuser ….à suivre car B.LEMAIRE pourrait être partant.

Il faudrait être aveugle pour ne pas voir que nos concitoyens ont voté Macron par choix d’un « nouveau PORTEUR » de projet, et d’une nouvelle personnalité aussi.

Je dis bien « porteur de projet », car en réalité Macron ne change pas de paradigme, son projet n’est pas nouveau, c’est l’emballage qui est nouveau.

Je commence seulement à comprendre sa ligne politique et je pense que c’est un programme de droite libérale très modéré qui n’est pas pleinement encore assumé, habillé par un gros volet social de gauche.

Il faut aller plus fort et plus vite, le prochain président n’aura que quelques semaines pour lancer les réformes structurantes que notre pays à besoin avant que les forces de l’immobilisme se remettent en mouvement, et ce n'est surtout pas avec F.BAYROU ou un dinosaure socialiste soit disant "progressiste" promu 1er ministre que l'on va mener une politique audacieuse, efficasse et courageuse.

Macron peut toujours dire « je suis ni de droite ni de gauche » mais pour comprendre un positionnement politique le référentiel ou le meilleur mètre étalon reste encore le clivage gauche/droite.

Quoi qu’on puisse en dire, cela fait exactement 36 ans que la France, mandat après mandat ajoute du social, de la protection, de l’Etat, de la bureaucratie, etc...sans que nos politiques puissent expliquer calmement que le préalable à tout cela est la création de richesse par les entreprises avec des patrons et des salariés qui avancent dans la même direction.

Les salaires pour la France d’en bas n’augmenteront pas tant que le chômage restera à ce niveau, et c’est seulement le plein emploi qui amènera à revaloriser naturellement les salaires, sans avoir recours à la loi, car à trop vouloir le bien, on finit par faire le mal.

Il faut conserver un minimum d’encadrement et de règles qui nous ont été léguées, mais le temps de la lutte de classe est révolu, l’économie est avant tout un écosystème très fragile, qui peut être vertueux et s’auto-entretenir sans avoir recours à nos politiques si nous arrivons à réduire l’ETAT à sa part congrue et donner de la visibilité à nos investisseurs et à ceux qui souhaitent entreprendre dans ce pays.

Nous sommes dans une compétition internationale dans laquelle une partie des français veulent encore croire qu’elle peut gagner avec nos règles actuelles qui soit disant nous protègent.  

Si l’on pousse notre système à l’extrême quand les emplois dans le secteur privé auront tous disparus, il ne restera plus que nos fonctionnaires pour payer les impôts, mais qui paiera notre pléthorique fonction publique ?

En attendant, l’ETAT FRANCE peut encore et encore s’endetter pour maintenir l’illusion que tout cela est possible à l’infini, en tout cas pour ceux qui ont encore un travail, et de laisser tous les autres sur le bord du chemin. 

 Marc